lundi 31 janvier 2011

« Plan Digues » sur le Canton de Rochefort Nord


L'émission de M6 sur Xynthia diffusée Dimanche 30 Janvier, apporte une bonne démonstration de la brutalité et de l'aveuglement de l'État lorsqu'il s'est agi de tirer les conséquences de la tempête sur notre territoire.

Il n'y a en effet rien à voir entre la situation de La Faute-sur-Mer en Vendée où on a laissé délibérément se réaliser des constructions dans une zone que l'on savait dangereuse et celle que l'on connait à Fouras, Yves, Aix et même Rochefort où l'évènement extra-ordinaire a submergé de façon inégale un habitat plus ancien.

La preuve en est qu'après le nouveau rapport de l'expert Mr Pitié, l'État va faire marche arrière, une bonne partie des zones noires sera modifiée pour permettre sous condition aux habitants qui le souhaitent de continuer à rester sur place.

Le Plan Digues fait actuellement l'objet d'une étude sous maîtrise d'ouvrage départementale.

A ce jour, sur le site « Chatelaillon-Yves -Les Boucholeurs », il est prévu la réalisation de talus en enrochement en diorite,  avec mise en place de 4 brise-lames à hauteur du village des Boucholeurs au Nord, et au Sud une protection renforcée de la zone ostréicole avec parapet rehaussé. Il est aussi prévu le rehaussement de la chaussée rue de l'Oasis et l'aménagement d'une levée de terre le long de la RD 203 qui viendra rejoindre la protection de la future aire aménagée de la Baie et du Marais près de la RD 137.

Sur le site « Fouras-Pointe de la Fumée », les mêmes solutions sont préconisées avec 2 options selon que l'on mette en place ou non des brises-lames à l'Ouest de la Fumée.

Il reste à définir les protections futures à Aix et le programme des digues à réaliser sur l'estuaire entre Fouras et Rochefort.

C'est l'UNIMA qui a établi le diagnostic et préconisé les solutions à mettre en œuvre sur les ouvrages dépendants des syndicats de marais.
Au motif que seule la protection des habitants était prioritaire, l'État dans un premier temps avait décidé de ne pas s'engager sur ces ouvrages. Mais nous avons démontré qu'il était indispensable d'intégrer ces protections, d'abord parce que la submersion du marais entrainait forcément des risques de submersion de hameaux et de routes à proximité,  ensuite du fait de la catastrophe écologique qu'elle représentait.

Sur la ville de Rochefort, nous connaissons depuis longtemps les risques de submersion. Un Plan de Protection contre les Risques Naturels (PPRN) est en discussion depuis plusieurs années. Des travaux de protection sont indispensables, ainsi que de nouvelles règles pour les futures constructions. L'urgence est de reconstruire au plus tôt les 44 pavillons condamnés du Quartier Libération.

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