La crise financière est, paraît-il, derrière nous... La crise économique, conséquence directe de la précédente, on y est en plein et ce n’est pas fini! Pour « sauver » les banquiers, les États et tout particulièrement la France, ont aggravé les déficits budgétaires. Comme d’habitude, la droite fait payer aux classes moyennes et défavorisées ce qu’elle refuse de demander aux plus aisés. C’est vrai en matière fiscale notamment.
Une autre façon de faire payer « tout le monde », c’est de diminuer les services publics.
C’est vrai dans tous les domaines, mais l’actualité d’aujourd’hui mettait en évidence les conséquences néfastes dans l'Éducation Nationale. Cela touche le secteur public comme le secteur privé, ce dernier étant quand même plus épargné que le premier! La politique de SARKOZY est résumée dans le dogme budgétaire : « on ne remplace qu’un fonctionnaire sur deux partant en retraite ».
- Dans un premier temps, furent sacrifiés les postes « invisibles » , ceux qui permettaient d’assouplir le système, qui permettaient de proposer du soutien aux élèves en difficulté par exemple.
- Dans un deuxième temps, c’est la formation des maîtres qui est sabordée : dès cette rentrée scolaire les nouveaux enseignants fraîchement reçus aux concours ont été mis sans aucune formation ou presque, devant des élèves, comme si enseigner était un métier tellement facile que la bonne volonté des jeunes recrutés compensait l’absence de formation pédagogique et didactique. Imaginons rien qu’un instant, que les chirurgiens soient formés de la même façon et on imagine sans peine les dégâts dans les hôpitaux ! Désormais les jeunes profs ne seront pas formés à ce métier alors que chacun s’accorde à penser qu’il est de plus en plus difficile à exercer. D’ailleurs dans certaines disciplines, les étudiants ne se présentent plus aux concours. Rien que dans l’académie de Poitiers, il faudra remplacer environ 70 professeurs de mathématiques l’an prochain ; il n’y a qu’une quinzaine d’étudiants qui préparent les concours du CAPES et de l’agrégation.
- L’an prochain, on tape dans le dur. Bien qu’il y aura davantage d’élèves scolarisés, il y aura moins de professeurs. Les classes seront surchargées et inutile d’espérer voir les enseignants absents remplacés par des personnels formés et compétents!...
Aujourd’hui, Samedi 22 Janvier, syndicats enseignants de toutes tendances et parents d’élèves FCPE manifestaient . Seront-ils écoutés ? On peut en douter, tant ce pouvoir est sourd...
Vous pensez que l’éducation coûte cher ? Essayez l’ignorance ! » avait dit un président des USA. Jamais cette phrase n’a été autant d’actualité lorsqu’on voit les piètres résultats de nos élèves aux évaluations internationales , appelée PISA, où désormais les jeunes chinois occupent la première place. Là où il faudrait un effort national sans précédent concernant l’éducation, effort qui ne doit pas être que budgétaire d’ailleurs, notre gouvernement aveuglé par son libéralisme sacrifie l’avenir de nos enfants, et donc du pays tout entier.
Louis Rivoallan
Bonne nouvelle, le gouvernement relance la prime à la casse ...
RépondreSupprimerDes primes de 15 000€ à 22 000€ de reprise pour votre ancien établissement scolaire, vieux et inefficace. aaAAHHHH!
Comment en bénéficier? Désolé seuls les recteurs pourront en bénéficier...OOOoooh!
* "Education: les palmes de la colère" (vidéo YouTube): http://www.youtube.com/watch?v=D8O0j10Z0HU
* Lettre au ministre de l'éducation Nationale, L. CHATEL, du 22/10/210: http://www.appeldesappels.org/IMG/jpg/_numerisation0001.jpg
A ceux qui pensent que tout se justifie par une baisse démographique et une chute du nombre d'élèves, sachez qu'en tant que membre du Conseil d'Administration dans mon établissement (Hérault), bien que le nombre d'élèves augmentent encore je constate que la Dotation Horaire Globale (nombre d'heures enseignements attribués par le rectorat pour le fonctionnement pédagogique de l'année (total annuel horaire des heures d'enseignement pour simplifier) est à la baisse...
Comment cela est-il possible ?
En augmentant le nombre d'élèves par classe. 6 classes de 30 élèves utilisent environ 27H d'enseignement de moins que 7 classes de 26.
N. Guilloud
Professeur de Physique-Chimie en collège