Leur relogement a été assuré dans de bonnes conditions, mais promesse leur a été faite par les élus rochefortais d'entreprendre sans tarder et sur un sol plus approprié, la construction de logements en quantité équivalente à ceux voués à la démolition.
Lundi dernier, 21 Février, la ville de Rochefort et l'Office des HLM ont présenté aux habitants du quartier le projet de construction conçu par Mrs Aerts et Flana, architectes rochefortais.
Ils consisteront dans la réalisation, sur un terrain donnant sur l'avenue du Pont Neuf, et situé entre « Libé 1 » et « Libé 2 », de plusieurs pavillons groupés, de type F2 à F5, avec pour chacun un jardin et certains soit un garage soit un abri à vélos.
Ils seront construits en grande partie en bois sauf ossature intérieure pour l'isolation phonique. L'on y dépensera 5 fois moins d'énergie que les pavillons actuels.
C'est grâce à l'obstination de Joseph Roy, président de l'Office et de son équipe, qu'ont pu être surmontés les obstacles juridiques et techniques à ce projet. De plus, l'État a accepté d'accroître considérablement les aides habituelles en incluant le projet dans les indemnités accordées suite à la tempête.
Participeront également à l'opération, la CAPR, la Région et le Département.
Il n’est pas dans mes habitudes d’intervenir sur le terrain politique, mais la polémique liée à l’absence de financement direct par la Région des protections côtières de notre Département m’amène à réagir très fortement.
RépondreSupprimerSur lesdites protections côtières, l'important est que le financement soit obtenu et que de tels ouvrages soient réalisés rapidement.
Si j'ai bien compris, le coût global aux Boucholeurs serait de 12 M Eur, dont 40% pris en charge par l'Etat et 20 % pris en charge par le Conseil Général. Il y a donc un trou de 4,8 M Eur et je ne comprends pas pourquoi le FEDER (fonds européen) ayant versé globalement 36 M Eur (Vendée et Charente-Maritime) ne serait pas sollicité.
En résumant brutalement et vu l’urgence, sachant que la commune d’Yves compte 1.067 habitants et celle de Châtelaillon-Plage 5.625 habitants, ce trou de 4,8 M Eur représenterait 717 Eur par habitant et étalé sur deux ans (durée probable de la réalisation des travaux), le prix à payer par habitant serait de 359 Eur/an.
Cette somme supplémentaire peut paraître énorme pour certains habitants. Mais comme l’indique Madame Royal, dans son communiqué en réponse à Monsieur Bussereau : « La Région participera uniquement aux travaux des petites communes dans le besoin, comme elle a déjà commencé à le faire, et des petits propriétaires, au cas par cas ». Tel est le cas de la commune d’Yves et il semblerait logique, selon une telle déclaration, qu’un tel surcoût puisse être également prise en charge par la Région, notamment à l’égard des habitants disposant de faibles revenus, en situation familiale précaire ou fortement endettés.
Quant à l’absence « d’entretien des digues » évoquée par la Présidente de Région, incombant uniquement à l’Etat, selon elle, force est de constater que les conséquences du phénomène Xynthia ne sont pas dues à une défection de digues collectives aux Boucholeurs ou à la presqu’île de Fouras. D’une part, il n’existe aucune digue à proprement parler en ces deux endroits, même si le renforcement des barrières rocheuses a été défaillant. D’autre part, suite aux tempêtes de 1999, l’inaction des Gouvernements successifs (de droite ou de gauche) a été significative, malgré les dégâts constatés et les risques encourus.
Il s’agit avant tout de protéger la population. L’enjeu est majeur et les querelles politiciennes en pareilles circonstanes sont lamentables, face au désarroi et à la détresse ressentis par les habitants durement frappés par Xynthia.
Monsieur Bruno BERNOS